Module Alternatives
Points clés du module
- Prendre conscience de l’importance du partage des pouvoirs, de l’engagement des parties impliquées et des pratiques inclusives dans la conception et le fonctionnement des organismes.
- Reconnaître qu’il est vital de considérer les besoins quotidiens, les liens communautaires et toute occasion de favoriser l’expression personnelle et la créativité au sein des services de soutien en santé mentale.
- Discuter des valeurs qui caractérisent les meilleures pratiques abordées dans ce module.
- Reconnaître le bien-fondé de modèles axés sur des pratiques innovantes et non médicales définies par les usagers ou les prestataires.
Contenus du module
- Une série d’images et de textes introduisant les étudiants au monde du PARC de Toronto, fondé en 1980 en tant que centre d’accueil offrant des services de base aux anciens patients psychiatriques. Cependant, il est aujourd’hui reconnu comme une importante institution civile et un « chez-soi pour des milliers de personnes ».
- Des clips audio, des images et des documents percutants sur l’histoire d’Edmond Yu. Il s’agit d’une chronique de soutien social inadéquat et de mauvaise gestion policière, qui renferme toutefois un post-scriptum d’espoir : la création de logements supervisés pour les personnes marginalisées.
- Un documentaire de 10 minutes créé par un expert communautaire de l’apprendre ensemble, explorant les rouages du programme Unity Housing, un modèle de logement communautaire géré par et pour des survivants psychiatriques.
- Un vidéo de 10 minutes introduisant Gallery Gachet, une galerie d’art située à Vancouver gérée par des artistes, œuvrant à l’intersection de l’art, de la guérison et de la justice sociale.
Évaluation du module
Demandez aux étudiants d’écrire une lettre de 250 mots à propos de l’espoir suscité par les pratiques novatrices en santé mentale, en présentant les caractéristiques et avantages des meilleures pratiques abordées lors de l’étude des contenus du module. Les étudiants adresseront leur lettre à l’une des personnes présentées dans ce module :
- Un membre du PARC
- Edmond Yu
- Alex Verkade ou John Hatfull
- Karen Ward
Objectifs pédagogiques du module
Dans le domaine de la santé mentale, la notion d’« espace pour l’espoir » exprime le souhait d’un asile – un lieu de refuge, de soutien et de guérison –, exempt des jugements qui entourent souvent la détresse émotionnelle et la différence mentale. En effet, les souvenirs liés à d’anciens espaces pour l’espoir, tels que les établissements pionniers de la MPA et du Centre d’urgence émotionnelle de Vancouver (C.-B.), sont toujours présents au sein des communautés locales de personnes ayant des antécédents de maladie mentale.
Bien qu’il soit facile de réduire ces réminiscences à des rêves nostalgiques, la conception utopique reste un élément fondamental des meilleures pratiques. Nos partenaires communautaires sont sans ambiguïté quant à ce qu’ils considèrent comme de meilleures pratiques en santé mentale ; ils insistent sur le partage des pouvoirs, la prise de décision ainsi que sur des programmes menant à l’autonomie, à l’établissement de liens avec la communauté et au bien-être. Leur discours « utopique » comporte les termes suivants : interventions amicales/émancipatrices, partage des connaissances, autodétermination, développement communautaire, interaction, soutien par les pairs. Quant aux chercheurs, ils mettent généralement l’accent sur le dernier élément de cette liste et soulignent la réussite depuis longtemps des modèles de soutien par les pairs dans les centres alternatifs de traitement résidentiel et dans les programmes d’hébergement. Mais certains détracteurs affirment que des initiatives récentes visant à intégrer aux services réguliers des travailleurs de soutien par les pairs reproduisent le déséquilibre de pouvoir observé dans les relations professionnel-patient, ce qui crée des divisions plus largement au sein de la communauté des « pairs ».
Le modèle d’organisation des services, présenté dans ce module, soutient bien la comparaison avec la liste des caractéristiques des meilleures pratiques établie par nos experts. Ce modèle appuie l’argument selon lequel les services communautaires en santé mentale ayant une forte implication des usagers favorisent l’équité et offrent un soutien essentiel aux personnes atteintes de maladies mentales. La riche histoire du PARC de Toronto est celle d’un centre d’accueil qui s’est transformé en communauté, en centre culturel, en fournisseur de lieux de vie (et non d’hébergement) et en organisme de défense des droits. Le PARC se situe volontairement en marge du système de santé mentale, indépendamment des services professionnels. L’organisme insiste sur l’importance de l’égalité et de la collectivité ; il a intégré à son modèle opérationnel des stratégies favorisant l’autonomie et le soutien.
Les initiatives présentées dans ce module soutiennent bien la comparaison avec la liste des caractéristiques des meilleures pratiques établie par nos experts. Ces initiatives appuient notamment l’argument selon lequel les services communautaires en santé mentale ayant une forte implication des usagers tendent à améliorer l’équité et fournissent un soutien essentiel aux personnes atteintes de maladies mentales. La riche histoire du centre d’accueil du PARC démontre l’importance de créer des espaces où les usagers sont membres – et non des patients – tout en offrant des services qui promeuvent la santé, la sécurité, l’affirmation de l’identité et les relations sociales. L’histoire tragique d’Edmond Yu témoigne de l’insuffisance des services de soutien social et de l’inefficacité des services policiers. Son décès évitable a néanmoins inspiré la construction de l’immeuble d’appartements de soutien Edmond’s Place, qui redonne aux personnes marginalisées leur dignité et leur offre un espace décent où vivre.