Module Politiques
Points clés du module
- Associer les politiques et leur mise en application à l’expérience vécue.
- Émettre une opinion sur l’histoire de la désinstitutionnalisation qui prend en considération ses conséquences, tant prévues qu’imprévues.
Contenus du module
- Des documents historiques et commentaires audio d’initiés, traçant le développement et l’éthique de la santé mentale communautaire au Canada.
Évaluation du module
Demandez à vos étudiants d’écrire, en tant que décideur progressif actuel, une lettre de 250 mots intégrant 3 notions essentielles tirées du matériel qu’ils ont étudié et proposant une façon de s’assurer que la politique mise de l’avant soit à la fois réactive et proactive. La lettre devra être adressée à une des personnes suivantes, présentées dans ce module:
- Jayne Whyte
- Luc Vigneault
Objectifs pédagogiques du module
Alors que les gouvernements et les priorités changent, il en va de même pour les politiques et programmes gouvernementaux. Au cours des 50 dernières années, il y a eu des initiatives majeures en faveur de nouvelles politiques canadiennes visant à améliorer la vie des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. L’une d’entre elle fut la politique de désinstitutionnalisation–la fermeture des institutions de long séjour pour patients psychiatriques. Ce module traite des politiques de désinstitutionnalisation et leur impact sur la vie des personnes recevant des services psychiatriques. Il comprend également une nouvelle recherche sur le premier centre ontarien consacré spécifiquement à la démence, mis sur pied au cours de cette période de transition.
Dans les années 1950, la transformation de l’offre de soins dans les grands hôpitaux psychiatriques de long séjour vers un éventail d’organismes communautaires a débuté. Les anciens patients institutionnalisés ont obtenu leur sortie pour vivre indépendamment ou aux soins de leur famille, ou ils furent placé dans des groupes ou des centre d’accueil. À première vue, cela semble être idée nettement meilleure. Pouquoi ne pas loger les gens dans des installations configurées pour quelques personnes au lieu de plusieurs centaines? Ou pourquoi pas les encourager à vivre de façon autonome, se trouver du travail et des amis, et à vivre au sein d’une collectivité plus large? Tels étaient les arguments et idéaux humanitaires de la politique derrière ce mouvement vers la vie communautaire présentée dans ce module à travers des documents historiques de l’époque de la désinstitutionnalisation.
Cependant, comme nos partenaires communautaires et d’autres qui ont connu cette évolution historique l’ont mentionné, la perspective sur le terrain rompt nettement avec les valeurs prônées par les nouveaux programmes de santé mentale communautaire. Des commentateurs contemporains ont «revisité» les documents historiques que nous avons partagés avec eux, soulignant les limites du nouveau système et exprimant des espoirs déçus de guérison. Nos experts communautaires nous ont parlé de leurs difficultés à accéder à des soins convenables et du soutien inefficace pour réintégrer la société. Leur liste des «déterminants structurels» de la vie avec des problèmes de santé mentale chroniques comprend l’isolement social, la pauvreté, le chômage de longue durée et la difficulté à accéder à un logement convenable.
Comment une politique aussi bien intentionnée a-t-elle pu avoir des impacts aussi dévastateurs? Apprendre à propos des projets originaux visant l’implantation de soins communautaires en santé mentale au Canada offre aux étudiants prévoyant une carrière dans le domaine de nouvelles perspectives sur cette question contestée. Des études suggèrent que si des gens ont souffert des conséquences de la désinstitutionnalisation, ce n’est pas parce que la politique était en soit une mauvaise idée, mais parce qu’elle n’a pas été suffisamment bien menée et n’a pas bénéficié de l’ensemble des ressources nécessaires. De plus, la recherche a démontré que les initiatives politiques ciblant un aspect de la rémission et omettant d’offrir un soutien plus large ont entraîné des conséquences négatives inattendues chez les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale.